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Source : Le Chartisme Francois Baron, Edition Groupe Eyrolles

LA DÉTERMINATION DES OBJECTIFS ET LA RÈGLE DE LA BALANÇOIRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La règle de la balançoire, utilisation à la hausse

L’objectif (Y) du mouvement est estimé en reportant l’amplitude initiale (X) de l’autre

côté de la ligne de tendance qui sert d’axe de symétrie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La règle de la balançoire, utilisation à la baisse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RECTANGLES ET TRADING RANGE

 

Les rectangles font partie des figures les plus simples. Dans ce cadre, les variations de cours se font entre deux droites horizontales, en haut la résistance et en bas le support. Cette alternance de mouvement s’appelle un trading range. Cette figure est assez caractéristique des marchés sans tendance et l’exploitation habituelle que l’on en fait est d’acheter la valeur à proximité de son support et de la vendre au niveau de sa résistance. Le jeu des volumes est également intéressant à étudier et l’on constate assez souvent une augmentation des volumes à proximité des lignes de support et de résistance, témoignant des combats sur ces zones stratégiques de prix. Psychologiquement, cette figure est le signe d’une indécision du marché, puisque aucune tendance nette ne se prolonge. Cependant, à un moment donné, nous pourrons voir la sortie de cette figure avec cassure soit de la résistance, soit du support. Il sera alors possible de quantifier un objectif en reportant la distance séparant le support de la résistance, au point de cassure. Comme dans toute figure chartiste, les cassures de résistance devront préférentiellement s’accompagner de volume, alors que cela n’est pas exigé pour les cassures de support. Pullback et throwback sont assez fréquemment observés sur l’ancienne ligne de support qui deviendra alors résistance ou sur la ligne de résistance qui deviendra un support, selon le principe de l’alternance de polarité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exemple de sortie de rectangle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le double bottom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quelques variantes :

 

 

 

 

 

 

 

 

Le triple bottom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rounding bottom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le V bottom

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le double top

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le triple top

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le rounding top

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le V top

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’épaule-tête-épaule (ETE)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ETE inversée

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES TRIANGLES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le triangle ascendant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le triangle descendant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le triangle symétrique de sommet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le triangle symétrique de creux

Ce graphique intraday 30 minutes du titre Q. Logic Corporation montre une application

pratique de la règle de la balançoire. L’amplitude du mouvement de baisse (X) est reportée sur la résistance horizontale pour obtenir l’objectif haussier (Y). Ici, la précision de la technique est assez remarquable.

Les différentes figures chartistes que nous allons voir, vont nous permettre de calculer des objectifs de cours à la hausse comme à la baisse. On utilise souvent les effets de symétrie d’une figure par rapport à une ligne de tendance ou de support/résistance. En effet, bon nombre de ces figures créent une dynamique qui, une fois libérée, va pouvoir atteindre une zone d’objectif que nous pouvons quantifier à l’avance. J’insiste sur le fait que les objectifs chiffrés ainsi déterminés sont semi-quantitatifs et doivent être considérés comme des objectifs minimaux théoriques. Une fois de plus, méfiez-vous des objectifs comportant trop de chiffres après la virgule, on reste avant tout dans une méthode d’approximation, même si parfois la précision peut être spectaculaire.

À cet égard, la règle de la balançoire est l’une des plus simples et des plus efficaces à mettre en oeuvre. Elle consiste à repérer un mouvement d’amplitude qui débute et qui finit sur une ligne de support ou de résistance.

Ensuite, il suffit de mesurer l’amplitude maximale du mouvement par rapport à cette ligne et de reporter cette distance de l’autre coté de la droite. Cette règle est assez simple et intéressante, car elle est « passe-partout » et peut donc s’employer pour des mouvements ne rentrant pas dans le cadre de figure chartiste typique.

Ce graphique quotidien du titre Cap Gemini fait apparaître un support horizontal sur le niveau des 160 euros puis une avancée haussière jusqu’à 210 euros avant un retour sur le support. L’amplitude de baisse attendue après cassure de ce support était équivalente à l’amplitude de hausse, soit 50 euros correspondant à un objectif de 110 euros qui sera parfaitement atteint. Le support de 160 euros joue ici le rôle d’axe de symétrie qui sera d’ailleurs testé en tant que résistance un peu plus tard début mai.

Le schéma ci-dessus fait apparaître un rectangle, délimité par un support et une résistance.

La valeur évolue par oscillations entre ces deux lignes horizontales. En (X) se produit une cassure du support, et après un bref mouvement de baisse, un retour sur l’ancien support en (Y), appelé pullback, est observé. L’ancien support (1) va être testé

en tant que résistance potentielle en (Y) selon la règle (non rigide) de l’alternance de polarité. Une fois ce test réalisé avec succès, le support servira par la suite de résistance à l’émergence d’un nouveau mouvement baissier. La cassure du support (X) ne doit pas forcément être accompagnée d’une augmentation des volumes, même si cela paraît préférable. En revanche, le pullback en (Y) devrait se faire à faible volume.

L’objectif minimal attendu de baisse se calcule en reportant la distance (A) séparant les deux lignes de tendance, sur le point de cassure.

Le graphique quotidien du titre Intel montre une formation en rectangle sur une durée de 4 mois avec un support à 26 dollars et une résistance sur 32 dollars. Chacune de ces lignes horizontales va être testée à trois reprises avant la cassure baissière survenant

début septembre. L’objectif baissier se calcule en reportant l’amplitude du range dans le rectangle, soit 6 dollars sur le point de cassure à 26 dollars, ce qui donne un objectif de 20 dollars. Notons par ailleurs l’augmentation de volume à la sortie du rectangle.

L’attitude classique est de prendre position à l’achat après la cassure de la ligne du cou. Le stop de protection sera positionné sous cette ligne et l’objectif théorique calculé selon la règle classique de la balançoire. Le pullback survenant sept fois sur dix, il peut être judicieux d’attendre celui-ci pour se placer à moindre risque. En effet, l’expérience montre que ces pullback peuvent être assez généreux et déborder à la baisse la ligne du cou entraînant l’exécution intempestive des stops de protection. Le placement après la réalisation du pullback, une fois la ligne du cou validée en tant que support, expose moins souvent l’intervenant à cette déconvenue.

L’attitude classique est de prendre position à l’achat après la cassure de la ligne du cou. Le stop de protection sera positionné sous cette ligne, et l’objectif théorique calculé selon la règle classique de la balançoire. Compte tenu de la fréquence du throwback, il est aussi pertinent d’attendre celuici pour se positionner ou pour majorer ses positions.e chiffre trois est souvent observé en analyse technique. Le marché éprouve souvent le besoin de tester certaines zones à trois reprises et d’une façon générale l’échec de trois tentatives aboutit souvent à un retour.

Le comportement haussier de la figure nous incite à exploiter les cassures de résistance. Il faudra donc attendre de préférence la validation de la cassure de la ligne du cou pour se positionner à l’achat, avec un stop placé sous la ligne du cou. Dans ce cas, le taux d’échec de la poursuite haussière n’est que de 5 %, donnant un très bon taux de réussite pour un gain moyen de l’ordre de 50 %.

Le comportement haussier de la figure nous incite à exploiter les cassures de résistance. Il faudra donc attendre de préférence la validation de la cassure de la ligne du cou pour se positionner à l’achat avec en ligne de mire un objectif calculé sur la règle de la balançoire. Le stop sera placé sous la ligne du cou.

La forme pointue du bottom révèle la part de panique présente lors de la phase baissière associée habituellement à de forts volumes. A contrario du rounding bottom qui est l’illustration d’un changement très progressif de psychologie, il s’agit ici d’une réaction brutale, irréfléchie, de peur quasi « animale », souvent le fait d’une mauvaise information fondamentale sur le titre. Une fois la panique passée, le consensus des intervenants s’établira sur le fait qu’il n’existe aucune raison valable pouvant justifier une telle baisse. Le mouvement inverse se produira avec une hausse énergique provoquée par les achats à 

L’attitude classique est de prendre position à la vente uniquement après la cassure de la ligne du cou, étant donné le nombre important de figures qui ne seront pas complétées. Le stop de protection sera positionné au-dessus de cette ligne et l’objectif théorique calculé selon la règle classique de la balançoire. Le faible taux d’objectifs validés ne doit pas rendre trop gourmand à la sortie de position, le gain baissier étant de 20 % en moyenne. Par ailleurs, attendre prudemment le pullback sur la ligne du cou peut tout à fait se justifier, en sachant qu’une fois sur trois la valeur baissera sans vous.

La psychologie sous-tendue par la figure est celle d’un double échec sur un point haut. Plus fondamentalement, si l’on reprend la définition d’une tendance haussière, il s’agit de l’incapacité du titre à former un nouveau plus haut durable suite à la hausse préalable du premier sommet. Cette tendance haussière semble donc en échec. D’après une ligne d’interprétation classique, cette figure résulte d’un passage de titres entre institutionnels 

 

L’attitude classique est de prendre position à la vente uniquement après la cassure de la ligne du cou. Le stop de protection sera positionné au-dessus de cette ligne et l’objectif théorique calculé selon la règle classique de la balançoire. Le faible taux d’objectifs validés ne doit pas rendre trop gourmand à la sortie de position, le gain baissier étant de 20 % en moyenne. Cependant, quatre fois sur dix, il est inférieur à cela. Compte tenu de la grande incidence du pullback, plus de huit fois sur dix, il est tout aussi légitime d’attendre celui-ci pour se placer à moindre risque.

La psychologie sous-tendue par la figure est celle d’un double échec sur un point haut. Plus fondamentalement, si l’on reprend la définition d’une tendance haussière, il s’agit de l’incapacité du titre à former un nouveau plus haut durable suite à la hausse préalable du

 

Le comportement haussier de la figure nous incite à exploiter les cassures de résistance c’est-à dire du plus haut de la figure. Le rounding top doit être considéré d’autant plus comme une structure de continuation que nous serons situés dans le tiers supérieur du range annuel de la valeur et que la durée de formation sera courte et à faible volume central. S’il s’agit d’une valeur « faible » avec un rounding top survenant dans le tiers inférieur du range annuel, il faudra plutôt s’attendre à une sortie baissière et en conséquence exploiter cette configuration comme telle. Le rounding top fait alors figure de simple rebond technique. De même, devant des configurations de sommets très prolongées évoquant une distribution, une exploitation baissière sera à envisager.

Le comportement baissier de la figure nous incite à exploiter les cassures de support. Il faudra donc attendre de préférence la validation de la cassure de la ligne du cou pour se positionner à la vente avec en ligne de mire un objectif calculé selon la règle de la balançoire. Cela dit, on peut discuter un positionnement plus précoce si le V top bute sur une zone de résistance préalable forte.

La forme pointue du top révèle la part de panique acheteuse associée habituellement à de forts volumes. Il s’agit souvent d’un bouquet final mettant fin à une tendance haussière ancienne, comme si les derniers retardataires entraient à tout prix sur la valeur. A contrario du rounding top, qui est l’illustration d’un changement très progressif de psychologie, on est ici en présence d’une réaction brutale, irréfléchie, de cupidité intense, par peur de « rater le train ». Une fois la frénésie passée, le consensus s’établira autour de l’idée qu’il n’y a aucune raison valable pouvant justifier une telle hausse. Le mouvement 

L’exploitation classique de la figure est de se placer vendeur à découvert dès que la ligne du cou est cassée ou d’attendre un pullback sur cette ligne du cou devenu théoriquement une résistance. Le stop de protection devrait être positionné au-dessus de la ligne du cou. Cette pratique classique est relativement sûr, mais fait perdre en fait une bonne partie de la plus-value potentielle.

La psychologie de la figure est celle d’un échec de trois tentatives de hausses successives. Il faut donc que la configuration montre bien les trois rallyes. L’interprétation classique de cette figure est de considérer que ce sont les petits porteurs ou non initiés qui entretiennent les achats souvent sous le coup de bonnes nouvelles fondamentales diffusées largement dans la presse. Les investisseurs institutionnels vendent les titres 

La psychologie est simple. Le titre en tendance baissière échoue à deux reprises sur une zone basse de prix. La remontée du deuxième creux dissuadera les vendeurs qui souvent ont déjà liquidé la majorité de leurs titres lors du premier bottom. C’est sans doute l’une des raisons pour laquelle les volumes marqués sur le deuxième bottom sont en général moins importants que sur le premier, témoignant du tarissement des titres disponibles à la vente.

Sur l’ensemble de la formation les volumes apparaissent globalement en baisse dans 65 % des cas. L’évolution des volumes montre classiquement un plus faible volume sur le second bottom. Il s’agit d’un très bon signe de retournement haussier, car cela montre qu’il ne reste plus beaucoup

de titres à la vente. Les ventes se sont essentiellement réalisées lors du premier bottom. Cette asymétrie des volumes est observée dans 60 % des cas. Elle peut conduire à une divergence cours/volume si le deuxième bottom est plus bas mais les volumes moins importants. Cette situation est

très évocatrice d’un retournement haussier. C’est le signe le plus démonstratif de la perte de puissance des baissiers. Le cours baisse ainsi par manque d’acheteurs. Cependant, il y a une carence manifeste des vendeurs. Malgré le plus bas formé, il n’y a pas de déclenchement de panique baissière.

Si en revanche, les volumes sont plus marqués mais de façon modérée sur le deuxième bottom, il faut envisager de principe la possibilité d’un troisième bottom. En effet, cela montre qu’il reste encore des titres à vendre. Si par ailleurs, il existe une augmentation massive des volumes sur le second creux, nous sommes en présence d’un sell-off très probablement annonciateur d’un retournement haussier. À la sortie de la figure, par cassure de la ligne du cou, on observe une augmentation des volumes (+ 165 %, dans les études de T. Bulkowski) qui se normalisent en 3 à 4 jours.

Le titre en tendance baissière échoue à trois reprises sur une zone basse de prix. Même si le mouvement de baisse n’échoue pas forcément exactement au même niveau précis, l’important en terme de psychologie de marché est de noter l’échec de trois tentatives de 

poursuites baissières bien identifiées. Les remontées du deuxième puis troisième creux dissuaderont les éventuels vendeurs à découvert, alors que les possesseurs de titres ont majoritairement liquidé leurs actions lors des deux premiers bottoms. Ces trois creux sont le témoin du passage de titres entre petits vendeurs désabusés et acheteurs  institutionnels avisés et hardis. L’incapacité à relancer à trois reprises la tendance baissière signe très habituellement la fin de celle-ci. Les opérateurs avisés ayant observé et même participé à ce triple échec à la baisse estimeront alors qu’il y a plus à

gagner à la hausse. Ils vont alors alimenter la hausse et ainsi permettre au titre de se libérer de sa ligne du cou.

 

Globalement, l’ensemble de la configuration évolue avec une baisse des volumes dans 61 % des cas. Classiquement, le plus fort volume est observé sur le premier bottom. La répartition decrescendo des volumes sur chaque bottom (plus fort sur le premier, plus faible sur le dernier) est observée dans 30 % des cas. C’est la combinaison la plus fréquemment observée. En revanche, cette répartition procure un gain moyen de seulement 28 %. Maintenant, si les volumes sont plus élevés sur le dernier bottom comparé au deuxième, l’objectif moyen progresse alors à 40 %, ce qui peut paraître paradoxal. L’explication que j’en donne est que ces forts volumes sur le dernier bottom sont en rapport avec des positions vendeuses spéculatives qui ont pu être initiées. Par ailleurs, ces volumes témoignent aussi de prises de positions spéculatives acheteuses qui arrivent à équilibrer les ventes pourtant plus abondantes sur le support. Il peut également tout simplement s’agir d’un mini-phénomène de sell-off. Quoi qu’il en soit, ces plus forts volumes impliquent l’entrée sur le marché de nombreux acheteurs donnant ainsi une base plus solide à la prochaine hausse. Le rachat des ventes à découvert d’une part et les prises de positions acheteuses sur support validé d’autre part, pourraient donc expliquer la plus grande performance de la figure dans ce cas. Lorsque les volumes sont plus faibles sur le dernier creux, nous avons uniquement un signal de fin de baisse et de tarissement des forces baissières sans pouvoir préjuger de l’intérêt des acheteurs pour le titre, ni des éventuelles positions spéculatives à la baisse. La répartition des

volumes sur les deux derniers bottoms influence donc grandement la performance de la figure. À la sortie de la figure, par cassure de la ligne du cou, on observe une augmentation des volumes – +163 % le jour de la cassure par rapport à la veille dans les études de T. Bulkowski – qui se normalisent en 3 à 4 jours.

La forme arrondie du creux montre l’indécision et le changement très progressif de psychologie des intervenants qui remet en cause la vitalité des forces baissières pourtant très actives dans la phase descendante du creux. Cette forme aplanie contraste en effet 

avec le versant abrupt préalable. La remontée dans la deuxième partie du fond de la figure va entraîner la couverture progressive des positions vendeuses et inciter la venue de nouveaux acheteurs. Ces deux éléments ajoutés à la carence relative de titres à la vente, vont entraîner la brutale remontée des cours sur le versant droit de la figure, puis la cassure de la ligne du cou. Le fond du creux peut être apparenté à une phase d’accumulation à l’issue d’une forte baisse dans le cas des structures en position de retournement haussier. La durée prolongée de la figure, parfois de plusieurs années, met en évidence le changement très progressif des mentalités. Ce retournement mûrement réfléchi explique sans doute le caractère prolongé et souvent très ample des hausses qui vont suivre.

L’évolution des volumes suit normalement celle des prix baissant sur le fond du bottom et remontant sur le versant droit, ainsi que lors de la cassure de la ligne du cou. Dans les structures en position de continuation haussière, la baisse sensible des volumes dans le fond du « U » est un bon élément de poursuite haussière, puisque cela renforce l’idée qu’il ne s’agit que d’un mouvement de consolidation.

bon compte et par le rachat des ventes à découvert éventuelles occasionnant un rebond quasi-symétrique, comme si le titre était animé d’une force élastique. D’une façon générale, plus un mouvement est brutal et énergique, plus il est susceptible de se retourner brusquement et de donner un mouvement inverse de même amplitude. Ce mouvement rappelle un peu le principe physique qui veut que toute action entraîne une force omparable mais de sens opposé appelée réaction. Dans la mesure où cette action est puissante et très limitée dans le temps, le caractère en « V » fait supposer que toute l’énergie libérée lors de la baisse va être récupérée pour alimenter le mouvement inverse.

Lors du V Bottom, les volumes sont classiquement en forte hausse signant la panique baissière ou le sell-off. À la cassure de la ligne du cou lors de la remontée, il est souhaitable de voir apparaître également une augmentation des volumes.

qui sont à la vente et les petits porteurs qui, au vu de données fondamentales optimistes, accumulent le titre. Suite au premier sommet, le retour de la valeur sur des niveaux de cours bas, à proximité de la ligne du cou, semblera donner une deuxième chance aux petits porteurs ayant raté la première hausse. Les institutionnels ont alors tout intérêt à laisser monter la valeur en fournissant peu de titres à la vente, ce qui explique les moindres volumes fréquemment observés sur l’ascension du deuxième sommet. Une fois le titre revenu à proximité de ses hauts, ceux-ci vont pouvoir se débarrasser de leurs titres en piégeant les petits porteurs qui, pris à contresens, liquideront massivement leurs positions à proximité de la ligne du cou.

Les volumess sont globalement en baisse sur l’ensemble de la configuration (56 % des cas) ; un plus faible volume est habituellement observé sur le second bottom (six fois sur dix). Ceci n’est donc pas constant et il est plus pertinent de comparer le niveau des volumes sur les phases ascendantes des deux sommets. On note alors très souvent une asymétrie parlante, montrant que l’ascension du deuxième top se fait avec moins de volumes alors que la phase descendante est plus richement pourvue. Cet agencement des volumes, faibles à la hausse et forts à la baisse est un signe universel prémonitoire de retournement baissier. Lors de la cassure, on observe une forte augmentation des volumes, près du double des volumes habituels. Ceux-ci se normalisent en une semaine. Les cassures à forts volumes augmentent laperformance baissière.

premier sommet. Cette tendance haussière semble donc en échec. D’après une ligne d’interprétation classique, cette figure résulte d’un passage de titres entre institutionnels qui sont à la vente et les petits porteurs qui, au vu de données fondamentales optimistes, accumulent le titre. Suite au premier sommet, le retour de la valeur sur des niveaux de cours bas, à proximité de la ligne du cou, semblera donner une deuxième chance aux petits porteurs ayant raté la première hausse. Les institutionnels ont alors tout intérêt à laisser monter la valeur en fournissant peu de titres à la vente, ce qui explique les moindres volumes fréquemment observés sur l’ascension du deuxième sommet. Une fois le titre revenu à proximité de ses hauts, ceux-ci vont pouvoir se débarrasser de leurs titres en piégeant les petits porteurs qui, pris à contresens, liquideront massivement leurs positions à proximité de la ligne du cou. 

Les volumes sont globalement en baisse sur l’ensemble de la configuration (56 % des cas) ; un plus faible volume est habituellement observé sur le second bottom (six fois sur dix). Ceci n’est donc pas constant et il est plus pertinent de comparer le niveau des volumes sur les phases ascendantes des deux sommets. On note alors très souvent une asymétrie parlante, montrant que l’ascension du deuxième top se fait avec moins de volumes alors que la phase descendante est plus richement pourvue. Cet agencement des volumes, faibles à la hausse et forts à la baisse est un signe universel prémonitoire de retournement baissier. Lors de la cassure, on observe une forte augmentation des volumes, près du double des volumes habituels. Ceux-ci se normalisent en une semaine. Les cassures à forts volumes augmentent la performance baissière.

On peut concevoir effectivement que sur les tendances haussières avérées cette phase d’arrondi assez brève ne soit que le signe d’une indécision ; elle représente alors une forme particulière de transition-consolidation, le courant vendeur ne paraissant pas très agressif. Les volumes sont alors

souvent faibles. Cependant, cette figure est ambivalente, puisque quatre fois sur dix nous observerons une évolution baissière : le doute s’installe alors chez les haussiers qui finissent par capituler. L’arrondi du sommet illustre le changement très progressif et mûrement réfléchi de mentalité.

Ceci explique que les baisses qui succèdent à ces configurations en général très prolongées soient profondes et durables. Par ailleurs, sur les structures de retournement, l’arrondi peut correspondre à une forme particulière de distribution de sommet.

L’évolution des volumes est inverse de celle des prix. Les volumes ayant tendance à être plus importants sur les bords du « U » inversé et plus faible dans la partie centrale de la structure, surtout dans les configurations de continuation. Si les volumes sont fournis sur le haut du dôme, il

y a tout lieu de craindre une phase de distribution et un retournement baissier potentiel.

inverse, conduit par la peur, se produira, incitant à la prise de bénéfices et par l’arrivée de positions spéculatives à la baisse. Dans la mesure où cette action est puissante et très limitée dans le temps, le caractère en V inversé fait supposer que toute l’énergie libérée dans la hausse va se répercuter à la baisse aidée en cela par les forces de « gravitation ».

Lors du V top, les volumes sont classiquement en forte hausse signant la participation importante du public. À la cassure baissière de la ligne du cou, il est souhaitable de voir apparaître également une augmentation des volumes reflétant la désillusion des acheteurs. Cependant, ce phénomène

n’est pas constamment observé. Il n’est point besoin de gros volumes pour faire baisser un titre.

qu’ils ont acquis à prix bien plus bas. L’intérêt de ces « grosses mains » est donc de laisser monter les cours en proposant peu de titres à la vente. Cette attitude explique les hausses à peu de volume (relatif). Dès que le cours devient avantageux, ils alimentent alors largement le marché qui cale à la hausse puis régresse. Sur la ligne du cou, zone de support, les « grosses mains » n’ayant plus d’intérêt à vendre aussi bas, les petits porteurs ont ainsi la possibilité de lancer un nouveau rallye plus énergique (la tête), mais avec moins de volume que sur la première épaule. En effet, les institutionnels

n’ont pas d’intérêt à proposer trop de titres à la vente pour freiner la hausse et voient de façon bienveillante la progression des cours. La phase descendante de la tête est liée à la vente des gros porteurs mais aussi aux prises de bénéfices des petits porteurs. Le cycle recommencera sur la dernière épaule. Il n’est pas rare sur la phase descendante de ce dernier pic de voir une nette augmentation des volumes témoin de ventes importantes. L’épaule-tête-épaule serait donc classiquement la représentation graphique du passage de titres entre les gros porteurs (les professionnels institutionnels) vendeurs et les petits porteurs (le public) acheteurs, qui se font piéger. En terme de tendance, l’incapacité du titre à former un nouveau plus haut sur la dernière épaule montre l’essoufflement de la tendance haussière. Les hausses sans volume confirment ce constat.

Globalement, sur l’ensemble de la figure, les volumes évoluent à la baisse dans 62 % des cas. Si nous regardons plus en détail, les volumes baissent au fur et à mesure du déroulement de la configuration. Ainsi, si l’on compare les trois pics, les plus forts volumes sont enregistrés sur l’épaule gauche puis sur la tête et enfin sur l’épaule droite. Dans 74 % des cas, les plus bas volumes sont enregistrés sur la dernière épaule. Mais nous pouvons encore affiner la description et constater assez souvent, mais non constamment, qu’à chaque nouvelle phase de hausse, les volumes sont moindres que lors du rallye précédent, alors que chaque nouvelle baisse s’accompagne d’une majoration des volumes. C’est ce que j’appelle la divergence croisée des volumes. Cette évolution démasque le piège que représente cette figure pour les novices. De moins en moins de volumes alimentent les hausses alors que de plus en plus de titres sont présentés sur les phases successives de baisse, ce qui révèle le caractère baissier de la figure. D’une façon générale et comme nous l’avons déjà vu, il n’est pas sain de voir les volumes s’amenuiser sur des hausses successives. L’augmentation des volumes lors de la cassure de la ligne du cou est de l’ordre de 60 % par rapport au jour précédent, avec une normalisation rapide en trois jours environ.

L’exploitation classique de la figure est de se placer acheteur à la cassure de la ligne du cou ou bien à l’issue du pullback qui est présent dans plus de 50 % des cas. Le stop est positionné sous la ligne du cou.

La psychologie de la figure est celle d’un échec de trois tentatives de baisses successives. C’est un triple bottom de type particulier. L’interprétation classique de cette figure est de considérer que les creux successifs ont été alimentés par les ventes des petits porteurs, alors que les investisseurs institutionnels accumulent la valeur à prix bas. L’incapacité à créer un nouveau plus bas après la formation de la tête, dénote d’une part la perte de puissance de la tendance baissière préalable avec tarissement des ventes et d’autre part révèle des forces acheteuses puissantes qui accumulent le titre. Le jeu des volumes peut 

parfois être très révélateur de cette psychologie, en montrant de moins en moins de volumes sur les phases baissières et de plus en plus sur les phases

haussières.

Sur l’ensemble de la figure les volumes évoluent globalement à la baisse, dans 62 % des cas. Si nous regardons plus en détail, les volumes baissent au fur et à mesure du déroulement de la configuration. Ainsi, habituellement, sans que cela soit une règle rigide, les plus forts volumes sont enregistrés sur l’épaule gauche, puis diminuent sur la tête et ensuite sur l’épaule droite. Comme nous l’avons vu dans le chapitre consacré aux volumes, ce tarissement des volumes sur des creux successifs est assez prédictif d’un retournement haussier, en mettant en évidence le tarissement

quantitatif des ventes. Ici aussi, une divergence croisée des volumes – dans le cadre d’un marché baissier – certes non constante peut être observée, avec baisse sur les creux et hausse progressive sur les phases ascendantes. Ce comportement démasque la psychologie sous-jacente de la figure.

L’augmentation des volumes lors de la cassure de la ligne du cou est de l’ordre de 63 % par rapport au jour précédent, avec une décroissance rapide en trois jours environ. Si 74 % des ETE inversées validées ont une hausse des volumes à la cassure haussière, la constatation d’une cassure de la ligne du cou avec de faibles volumes n’est pas prédictive d’un échec de la figure. Un quart des configurations validées auront une cassure à faible volume. Par ailleurs, seulement 44 % des ETE inversées ayant échoué ont de faibles volumes (moins de 75 % des volumes de la veille). Par conséquent, la majorité des échecs est observée après de forts volumes à la cassure.

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Les triangles sont par essence des figures d’indécision, de consolidation et de continuation. L’indécision est matérialisée par une oscillation des cours entre un support et une résistance. Ces oscillations sont de moins en moins amples, car les deux droites de tendance sont convergentes en un sommet (appelé pointe ou apex). La direction des deux droites est différente. Elle peut être haussière, baissière, ou horizontale.

Ceci les différencie morphologiquement des biseaux où les deux lignes de tendance sont globalement orientées dans la même direction, haussière ou baissière. L’expression « figure de consolidation » indique que la structure survient souvent à l’issue d’une phase de marché directionnel. Le triangle constitue alors une pause au sein de cette tendance préalable, un moment de « réflexion » intermédiaire. La notion de consolidation est associée, en analyse technique, à une baisse des volumes globaux, lors du déroulement de la structure. Cette consolidation est le plus souvent propice à une continuation de la tendance initiale. Cependant, ce qui est le plus fréquent n’est pas forcément constant.

Ainsi, un triangle sera une figure de continuation dans 2/3 des cas. Il conduira donc une fois sur trois à un retournement de la tendance initiale. Nous verrons que ces chiffres varient légèrement selon le type de triangle et également en fonction de l’auto-force relative du titre considéré.

Il existe trois types morphologiques de triangles :

• Les triangles symétriques

Les deux droites sont toutes deux obliques, globalement convergentes de façon

symétrique (ou presque). Elles sont donc orientées dans deux directions

opposées. Leurs comportements sur les creux ou les sommets seront étudiés

séparément.

• Les triangles ascendants

Le support est oblique haussier, mais la résistance horizontale.

• Les triangles descendants

Ils comportent une résistance oblique baissière mais un support horizontal.

Après le tableau récapitulatif ci-dessous, mentionnant les pourcentages de

sorties observés sur plus de 1 800 formations, nous étudierons dans le détail

ces différentes structures

L’attitude la plus classique est d’attendre la cassure de la résistance ou du support pour se placer à l’achat ou à la vente à découvert. On peut aussi attendre le pullback présent une fois sur deux. Les chances de succès dans ces conditions (confirmation de la cassure haute ou basse) atteignent alors 85 %. Le stop de protection doit être positionné sous le plus bas récent et sous le support pour un achat, ou au-dessus de la résistance pour une vente short. De principe, on se méfiera d’une cassure survenant avant les 2/3 du triangle ou alors trop tardivement. La prise de bénéfice interviendra sur l’objectif estimé et sera attendue dans les délais définis plus haut.

Les triangles sont des configurations de consolidation, ils ne représentent qu’une pause au sein d’une tendance préalable. Ils se comportent donc le plus souvent comme des 

structures de continuation de la tendance antérieure. Pour le triangle ascendant, la psychologie est simple : le support ascendant met en évidence que les acheteurs se manifestent pour des niveaux de cours de plus en plus hauts. De l’autre coté, le titre est bloqué à la hausse sur une zone de cours assez étroite matérialisée par une droite de résistance horizontale. Lorsque les vendeurs auront vendu tous leurs titres, les acheteurs étant de plus en plus gourmands et agressifs en payant de plus en plus cher les titres, feront sauter la résistance. Cela explique que le plus souvent cette figure est

haussière, le support ascendant suggérant une pression acheteuse de plus en plus forte. Cependant, la droite de résistance horizontale témoigne d’une zone de distribution assez forte pouvant finir par dissuader les haussiers et entraîner une cassure baissière. Ceci est à craindre notamment

si la tendance préalable est baissière.

L’évolution des volumes se fait à la baisse à l’intérieur du triangle sept fois sur dix, sans que cela soit discriminant pour la réussite de la figure. Les volumes sont en général plus importants en début de figure. Avant la cassure, on observe souvent un bas sur les volumes correspondant au

tarissement des titres disponibles à la vente. Les volumes sont attendus en hausse au moment de la cassure de résistance sans toutefois que cela soit constant (50 %). En fait, le pic de volume survient en général le lendemain de la cassure (entre 1,5 et 2 fois les volumes moyens des 25 derniers jours). Cela provient sans doute du fait que le signal d’achat est maintenant clair pour tous les intervenants. Un pullback sur l’ancienne résistance apparaît dans environ 60 % des cas. Contrairement aux idées admises jusque-là, ce phénomène se produit plus souvent en cas de cassure à fort volume. Ce pullback est en général achevé en 15 jours, pour une figure ayant une durée habituelle moyenne de 2 à 3 mois.

L’attitude la plus classique est d’attendre la cassure de la résistance ou du support pour se placer à l’achat ou à la vente à découvert, on peut aussi attendre le pullback pour cela. Nous avons vu la très forte probabilité de pullback sur une cassure baissière et également le contresens fâcheux que peut présenter une fausse cassure baissière. Ainsi, en cas de cassure à la baisse, il apparaît préférable d’en attendre la confirmation et de se positionner sur le pullback pour une vente à découvert. Les chances de succès dans ces conditions (confirmation de la cassure) atteignent alors plus de 90 %. Le stop de protection doit être positionné au-dessus du support horizontal, qui en théorie devrait servir de résistance. Cependant, il reste à confirmer. Si ce niveau est débordé en clôture, il

faudra se méfier d’un retournement haussier après une fausse cassure baissière et 

racheter rapidement sa position. Par ailleurs, le gain moyen attendu à la baisse étant faible, il ne faudra pas tarder à prendre ses bénéfices dès que l’objectif théorique aura été atteint. Pour jouer la cassure à la hausse, l’intervenant sera moins inquiet du fait du faible taux de fausse cassure (6 %). Ainsi, étant donné que les pullbacks sont moins fréquents (39 %), l’attitude sera de prendre position à l’achat le jour ou le lendemain de la cassure et de mettre le stop de protection sous l’ancien support horizontal du triangle (et non la résistance). Ici le pourcentage du risque pris peut être plus important (écart entre prix d’entrée et stop), car il est compensé par une espérance moyenne de gain de l’ordre de 40 % sur deux mois. Cette attitude met à l’abri des throwbacks un peu trop généreux pouvant mettre à mal transitoirement la résistance et donc le stop placé juste en dessous. Si l’on attend le pullback, six fois sur dix, la valeur s’envolera sans nous. D’une façon générale, on prendra soin de ne pas se positionner sur une cassure de ligne de tendance avant les 65 % de réalisation de la figure, notamment pour les cassures baissières. Le support horizontal met en évidence des acheteurs qui font barrage à la baisse du titre sur une zone de cours assez étroite, à un niveau où les vendeurs peuvent décider de ne plus brader leurs titres. De l’autre coté, la résistance oblique baissière montre bien la pression vendeuse progressive avec des prix de vente de plus en plus bas. L’étau se resserre et la sortie est attendue par le bas, poussée par les forces vendeuses. Cependant, nous avons vu que cette éventualité logique ne se

manifeste qu’un peu plus d’une fois sur deux, ce qui est relativement faible par rapport au taux standard communément admis de deux tiers. En effet, la droite de support horizontale peut également jouer le rôle d’une zone d’accumulation, signifiant l’entrée de nombreux acheteurs sur le titre sur un niveau bien précis. Cela peut évoquer des achats réalisés par des institutionnels. Une évolution haussière n’est donc pas quelque chose d’étonnant et montre la certaine ambivalence de cette figure. La prise en compte de la tendance préalable à la formation de la figure est un élément important à prendre en considération pour l’exploitation des triangles, qui sont essentiellement des figures de continuation (61 % de continuation, 39 % de retournement).

L’évolution des volumes se fait à la baisse à l’intérieur du triangle sept fois sur dix, sans que cela soit discriminant pour la réussite de la figure. Les volumes sont attendus en hausse au moment de la cassure, sans toutefois que cela soit constant ni préjudiciable pour le succès de la figure. En fait,

le pic de volume survient en général le lendemain de la cassure (à 1,7 fois les volumes moyens). Ceci est sans doute dû au fait que les signaux de vente ou d’achat deviennent clairs pour tout le monde. Ces volumes restent élevés – 1,2 à 1,4 fois les volumes moyens des 25 derniers jours – dans la semaine qui suit la cassure. Notez que les cassures associées à de forts volumes génèrent plus souvent un pullback. Ainsi, 56 % des pullbacks observés apparaissent après de forts volumes à la sortie du triangle. En revanche, il n’y a pas de corrélation entre l’importance des volumes à la cassure et la performance ultérieure de la figure. En conséquence, une cassure à faible volume donnera le même pourcentage de gain qu’une cassure à fort volume. Par ailleurs, une cassure à fort volume devra faire envisager la survenue d’un pullback avec une assez grande probabilité, notamment en cas de sortie baissière.

L’attitude la plus classique est d’attendre la cassure de la résistance ou du support pour se placer à l’achat ou à la vente à découvert. Les stops seront placés sous la résistance pour les achats, et au-dessus du support pour les ventes à découvert. Par ailleurs, les pullbacks étant assez fréquents (60 % environ), il peut apparaître judicieux d’attendre leur formation pour se placer, notamment en cas de cassure paraissant un peu trop précoce. Il semble également préférable d’exploiter les cassures qui surviennent dans le dernier quart de triangle pour diminuer le risque de fausse cassure qui certes est relativement faible. En cas de position vendeuse, la prise de bénéfice interviendra assez rapidement, d’autant que l’objectif théorique n’est atteint que dans 62 % des cas.

La psychologie est simple : nous sommes en face d’une figure d’indécision où les deux 

lignes symétriques témoignent d’autant d’éléments haussiers que baissiers, chacune des deux forces en présence devenant de plus en plus forte : les acheteurs se manifestent de plus en plus tôt sur le support haussier, alors que les vendeurs augmentent leur pression, en proposant des prix de plus en plus bas sur l’oblique baissière. Il s’agit donc d’une phase d’équilibration des forces en présence aboutissant à une certaine indécision comparée à la directionalité de la tendance préalable. Habituellement, la « main » revient à ceux qui avaient antérieurement l’ascendant, c’est-àdire aux haussiers, dans deux tiers des cas.

L’évolution des volumes se fait à la baisse à l’intérieur du triangle plus de huit fois sur dix, cette baisse étant plus souvent constatée dans les évolutions baissières. Les volumes sont attendus en hausse au moment de la cassure et le pic de volume intervient en général le lendemain de la cassure(à 1,7 fois les volumes moyens), sans doute par le fait que les signaux de vente ou d’achat deviennent clairs pour tout le monde. Ces volumes restent élevés – 1,3 à 1,6 fois les volumes moyens des 25 derniers jours – dans la semaine qui suit la cassure. Les cassures associées à de forts volumes

génèrent plus souvent un pullback. Ainsi, 56 % des pullbacks observés surviennent après de forts volumes à la sortie haussière du triangle, alors qu’ils n’apparaissent que dans 6 % des cas si la sortie se fait à faible volume (0,5 fois les volumes moyens). En revanche, il n’y a pas de corrélation entre

l’importance des volumes à la cassure et la performance ultérieure de la figure.

L’attitude la plus classique est d’attendre la cassure de la résistance ou du support pour se placer à l’achat ou à la vente à découvert. La figure est en effet assez ambivalente. Par ailleurs, les pullbacks survenant dans 60 % des cas en moyenne après sortie baissière, il apparaît judicieux d’attendre leurs formations pour se placer, notamment en cas de cassure paraissant un peu trop précoce. Il semble également préférable d’exploiter les cassures qui surviennent dans le dernier quart du triangle pour diminuer le risque de fausses cassures, dont le taux est cependant relativement faible. En cas de position vendeuse, la prise de bénéfice interviendra assez rapidement, d’autant que l’objectif théorique n’est atteint que dans un peu moins de 60 % des cas.

Il s’agit typiquement d’une figure d’indécision où les deux droites symétriques témoignent

d’autant d’éléments haussiers que baissiers, chacune des deux forces en présence devenant de plus en plus forte : les acheteurs se manifestent de plus en plus tôt sur le support haussier, alors que les vendeurs augmentent leur pression en proposant des prix de plus en plus bas sur l’oblique baissière. Ce véritable bras de fer est rendu possible par l’arrêt momentané de la tendance préalable. Habituellement, la « main » revient à ceux qui l’avaient antérieurement, c’est-à-dire aux baissiers. Cependant, cette indécision peut être propice à un renversement sur une valeur ayant déjà beaucoup baissé. Le support oblique haussier montre alors une certaine pression acheteuse, ce qui peut paraître insolite dans une tendance préalablement baissière.

L’évolution des volumes se fait à la baisse à l’intérieur du triangle dans 75 % des cas en moyenne. Cette baisse est le plus souvent constatée lors les évolutions baissières. Comme pour les autres triangles, on observe fréquemment un tarissement des volumes juste avant la cassure. On pourrait

traduire simplement ce fait en disant : « le calme avant la tempête ». Les volumes sont attendus en hausse au moment de la cassure et le pic de volume intervient en général le jour même ou le lendemain de la cassure. Cette hausse est plus significative pour les cassures baissières – à 2,5 fois

les volumes de la veille contre 1,7 pour les cassures haussières. Ces volumes restent élevés (1,2 à 2 fois) dans la semaine qui suit la sortie. Notez que les cassures associées à de forts volumes génèrent plus souvent un pullback. Ainsi, 56 % des pullbacks observés surviennent après de forts volumes – une fois et demie les volumes moyens des 25 derniers jours – à la sortie haussière du triangle. Ils ne surviennent que dans 4 % des cas si la sortie se fait à faible volume – inférieur à 0,5 fois les volumes moyens. Pour les sorties baissières, les chiffres passent respectivement à 26 % et 9 %. Il existerait une faible corrélation positive entre l’importance des volumes à la cassure et la performance ultérieure de la figure.

Biseau ascendant

Le comportement baissier de la figure nous incite à exploiter les cassures de support une fois qu’elles se sont produites. Dans ce cas, un retournement haussier de la valeur est très peu probable et intéresse moins de 3 % des cas. Le placement apparaît donc à très faible risque. Le potentiel baissier est, comme nous l’avons vu, assez faible de l’ordre de 15 % à 20 %. Il ne faudra pas attendre plus de cette figure sauf dans le cas des biseaux l’essoufflement haussier sur plus haut absolu où les baisses peuvent dépasser les 50 %. Rappelons qu’une hausse des volumes durant la figure est prédictive d’une baisse moyenne faible de l’ordre de 15 %. Compte tenu de la fréquence du pullback à plus de 53 %, on pourra également choisir d’attendre celui-ci pour se placer à moindre risque en vente à découvert. Cependant, une fois sur deux, le trade nous échappera. Le stop de protection sera positionné juste au-dessus du support en regard de la cassure.

Le comportement baissier de cette figure peut paraître surprenant. En effet, le support ascendant montre l’augmentation de la pression acheteuse qui arrive à pousser les prix de plus en plus haut sur la résistance haussière. Le biseau ascendant est donc une succession de nouveaux plus hauts et

de nouveaux moins bas. Alors comment expliquer la très forte prépondérance de sortie baissière ? L’explication que j’en donne repose sur la convergence des droites de tendances. En effet, cela entraîne une diminution de l’amplitude des oscillations. Ainsi, chaque nouvelle phase haussière

après rebond sur le support haussier est moins ample que la précédente, ce qui transmet une impression d’essoufflement de la tendance haussière. Cette diminution de l’amplitude des oscillations montre aussi l’augmentation de tension entre acheteurs et vendeurs. Certes le cours monte, mais proportionnellement de moins en moins haut. Cela n’est pas sain pour une tendance haussière et même si les acheteurs se manifestent de plus en plus tôt sur le support, ils sont incapables de pousser la hausse avec la même énergie que précédemment. Les acheteurs finiront par capituler entraînant les cours à la baisse.

L’évolution des volumes est classiquement baissière à l’intérieur des biseaux ascendants. Cela dénote également la fragilité de la hausse et réaffirme le fait que l’on doit toujours se montrer prudent sur une hausse sans volume. Selon un vieux dicton de trader, « une hausse sans volume est comme un oiseau sans plume. » Elle finira par tomber sous son propre poids. Ainsi dans 74 % des cas, on observe une évolution baissière des volumes au sein de la figure .Le pic de volume est observé le jour de la cassure, correspondant en moyenne à 1,3 fois le volume de la veille. Cela est inconstant, car dans 38 % des cas, la cassure baissière se fait dans de faibles volumes, le titre baissant sous son propre poids. Cette évolution des volumes semble avoir une incidence sur le gain moyen observé. Ainsi il est constaté que l’évolution baissière moyenne observée est de 21 % lorsque les volumes baissent durant le biseau, alors qu’elle n’est que de 15 % si les volumes sont au contraire en augmentation. Cela d’ailleurs apparaît tout à fait logique, la hausse avec volume montrant une certaine solidité de la tendance, moins susceptible de baisser ultérieurement.

Biseau descendant

Le fort comportement haussier de la figure nous incite à exploiter les cassures de résistance. Une fois qu’elles se sont produites, le taux d’échec ne dépasse pas 2 %. Le placement apparaît donc à très faible risque. Le potentiel haussier est, comme nous l’avons vu, important. Le pullback se produisant dans un peu moins de 50 % des cas, nous pourrions également choisir d’attendre celuici pour se placer à l’achat, mais une fois sur deux le trade nous échappera. Le stop de protection sera positionné juste en dessous du support en regard de la cassure, ce niveau est plus sûr que celui sous la résistance qui peut faire l’objet d’un throwback un peu trop généreux. La proximité des deux droites de tendances en fin de figure et le fort potentiel de gain, permettent de maintenir, dans ces conditions, un rapport bénéfice/risque satisfaisant

Le comportement haussier de cette figure peut paraître surprenant. En effet, la résistance baissière montre l’augmentation de la pression vendeuse, les ventes se déclenchant de plus en plus bas de même que les achats. Le biseau descendant est donc une succession de nouveaux plus bas et de

nouveaux moins hauts. Alors comment expliquer la très forte prépondérance de sortie haussière ? L’explication que l’on peut en donner repose sur la convergence des droites de tendances. En effet, cela entraîne une diminution de l’amplitude des oscillations. Ainsi, chaque nouvelle phase baissière, après repli sur la résistance, est moins profonde que la précédente, ce qui transmet une impression d’essoufflement de la pression vendeuse. Certes le cours baisse, mais proportionnellement de moins en moins bas, les vendeurs n’arrivant pas à pousser les cours aussi bas avec la même dynamique. Les acheteurs finiront par faire douter les baissiers entraînant les cours à la hausse.

L’évolution des volumes est classiquement baissière à l’intérieur des biseaux descendants. Cela dénote également la carence progressive des titres se présentant à la vente. Dans 72 % des cas, cette baisse de volume est observée. Le pic de volume est observé le jour de la cassure, correspondant en moyenne à 1,4 fois le volume de la veille.

FIGURES D'ÉLARGISSEMENT

Ces figures sont encore appelées broadning formations. Elles sont formées par des oscillations entre deux lignes de tendances mais, à la différence des triangles, les droites de support et de résistance sont divergentes, entraînant une amplification des oscillations. Cette augmentation progressive du range, traduit une hyperspéculation et l’hypernervosité des intervenants. Cela nécessite une forte participation du grand public, plus souvent présent lors de marchés haussiers, que lors des fins de baisse où les petits porteurs désabusés, n’osent plus trop intervenir. Cette forte participation du public entraîne des mouvements désordonnés et excessifs assez déroutants. Le marché ne sait plus dans quel sens aller, mais il est capable, successivement, de créer de nouveaux plus hauts et de nouveaux plus bas. Cette figure, si on ne la reconnaît pas assez tôt, risque de désarçonner la plupart des intervenants, car à chaque mouvement de rotation, un faux signal de vente ou d’achat peut être généré. Effectivement, pour beaucoup d’opérateurs, le débordement d’un plus haut précédent (résistance potentielle), représente un signal d’achat classique et, de même, le débordement du précédent plus bas (support potentiel) est considéré comme un signal de vente. Utiliser une telle méthode dans ce type de figure, entraînera malencontreusement une prise de position à contresens du marché. Ceci explique sans doute que ces figures d’élargissement ne sont pas très appréciées, ou même connues, la littérature les concernant étant en général assez succincte. Nous allons, dans ce livre, tenter de réparer cette injustice et étudier, dans le détail, ces structures qui peuvent être, autant, si ce n’est plus profitables, que leurs homologues, plus populaires et plus fréquents, que sont les triangles. Une autre donnée générale à ces figures est la relation qui existe entre le nombre de points de rotation et la probabilité de sortie. Ainsi, à partir du cinquième point de rotation, la probabilité d’observer une cassure de ce côté est de 75 % à 80 %, et atteint 90 % à 95 % à partir du sixième point. Cela dit, il n’est pas possible de garantir à l’avance le sens de la sortie. Certains observent que le côté de la sortie se fera sur la ligne de tendance la moins touchée, à partir du cinquième point de rotation, mais cette règle est souvent prise en défaut. Il vaut mieux avoir une approche plus sélective en considérant le type de figure et la tendance préalable à la survenue de la formation. En revanche, observer une cassure dès le troisième point touché ne concerne que moins de 10 % à 15 % des cas.

Plusieurs types de figures d’élargissement peuvent être observés :

• L’élargissement classique, la plus connue que je nomme « symétrique »,

(par analogie aux triangles) où l’on observe une divergence relativement

symétrique des deux droites par rapport à une horizontale, cet aspect entraîne

le plus souvent une cassure vers le haut, aussi bien sur les

creux que sur les sommets ;

• L’élargissement ascendant à angle droit, la plus fréquente des figures

d’élargissement, avec une résistance haussière et un support horizontal, qui

sept fois sur dix sera rompu ;

• L’élargissement descendant qui comporte une résistance horizontale et un

support oblique baissier, qui, six fois sur dix, sortira par le haut ;

• Le biseau d’élargissement ascendant, où les deux droites sont orientées vers le

haut tout en restant en divergence, avec une cassure vers le bas huit fois sur dix ;

• Le biseau d’élargissement descendant, où les deux droites sont orientées vers le

bas tout en restant en divergence, avec huit fois sur dix une sortie haussière.

L’élargissement symétrique de sommet

Nous avons vu que cette figure de sommet a un comportement de continuation dans 53 % des cas, mais que ce chiffre dépasse 70 % si nous sommes situés sur un haut de marché (1/3 supérieur du range annuel). Dans ce cas, on peut donc jouer la cassure de la résistance, qui, statistiquement, a plus de chance de se produire après le cinquième ou sixième point de rotation. L’existence d’une rotation partielle sous la résistance, incrémentera alors la probabilité de sortie haussière à plus de 85 %. Si votre valeur est dans le 1/3 supérieur de son range annuel, vous avez toutes les probabilités avec vous. Le stop de protection sera positionné sous la résistance en regard de la cassure. La cassure

de support pourra également être exploitée dans les deux tiers inférieurs du range annuel, par une vente à découvert, en utilisant également le nombre de points de rotation et les rotations partielles. Le stop de protection devra être positionné au-dessus du support en regard de la cassure.

Les oscillations de plus en plus amples à l’intérieur de la figure montrent la nervosité de plus en plus forte des intervenants, l’absence de sens réel de la tendance, l’indécision comme dans toute figure « oscillante » qui est capable à la fois de créer de nouveaux plus hauts mais, également, de

nouveaux plus bas. Ceci peut être extrêmement « piégeant » si la configuration n’est pas reconnue à temps. Une forte participation du public est nécessaire, les nouveaux extrêmes marqués mettant à contresens beaucoup d’intervenants, les poussant à sortir avec nervosité. Ceci contribue à la

formation d’autres extrêmes (échec des achats sur supports et des ventes à découvert sur résistances). La résistance haussière montre que les acheteurs sont agressifs et vont chercher les titres de plus en plus haut. Il y a donc une demande acheteuse forte bien que nous soyons déjà haut sur

le marché. Les rachats de shorts participent aussi à ces nouveaux plus hauts. De l’autre côté, le support oblique baissier, montre que les vendeurs sont capables de proposer des prix de plus en plus bas, n’hésitant pas à prendre leurs bénéfices ou leurs pertes. L’ambivalence de la figure vient de la configuration suivante : les cours sont arrêtés à la hausse par des prises de bénéfices ou par tarissement d’achats, les acheteurs, même sur des niveaux hauts de marché, restent toujours agressifs et empêchent, malgré des nouveaux plus bas marqués, la pérennisation de la baisse. La capacité qu’ont les haussiers à pouvoir faire repartir la hausse malgré des nouveaux plus bas, invalidant ainsi la tendance baissière émergente, laisse à penser qu’ils n’ont pas capitulé. Ceci peut sans doute expliquer, contrairement aux notions classiques, qu’en réalité cette figure n’est pas fondamentalement une figure de retournement baissier sur des hauts niveaux de marché.

L’évolution des volumes est assez irrégulière et difficilement systématisable. Il est cependant assez fréquent de voir les volumes suivre les prix, c’est-à-dire augmenter lorsque les prix montent et diminuer lorsqu’ils baissent.

L'élargissement symétrique de creux

Nous avons vu que cette figure de creux a un comportement de retournement dans 58 % des cas. On peut donc jouer la cassure de la résistance qui, statistiquement, a plus de chance de se produire après le cinquième ou sixième point de rotation. L’existence d’un déclin partiel sous la résistance incrémentera alors la probabilité de sortie haussière à 80 %. Le stop de protection sera positionné sous la résistance en regard de la cassure. La prise de bénéfice ne devra pas trop être différée, car le gain escompté sur cette figure de retournement haussier n’est que de 25 % en moyenne, ce qui est faible comparé à d’autres configurations de retournement de creux (40 % en moyenne). La cassure du support qui survient quatre fois sur dix est également exploitable par une vente découvert, en s’aidant également du nombre de points de rotation et des rotations partielles. Le stop de protection devra être positionné au-dessus du support en regard de la cassure. Le gain moyen à la baisse est de l’ordre de 27 %, soit plus important que pour la plupart des autres figures chartistes à évolution baissière (20 % en moyenne).

Les oscillations de plus en plus amples à l’intérieur de la figure montrent la nervosité de plus en plus forte des intervenants, l’absence de sens réel de la tendance, l’indécision comme dans toutes figures « oscillantes ». Cependant, cette dernière est capable à la fois de créer de nouveaux plus

hauts, mais également de nouveaux plus bas. Ceci peut être extrêmement déroutant si la configuration n’est pas reconnue à temps. La résistance haussière montre que les acheteurs sont agressifs et vont chercher les titres de plus en plus haut. Il y a donc une demande acheteuse forte. De l’autre

côté, le support oblique baissier montre que les vendeurs sont capables de proposer des prix de plus en plus bas. Les anciens acheteurs détenteurs de titres n’ont pas confiance en leurs investissements et se débarrassent de leurs actions. Mais de nouveaux acheteurs se manifestent à des prix plus attrayants, empêchant la poursuite de la baisse et mettant peu à peu les vendeurs à découvert à contresens. Ces derniers alimentent donc également la hausse, de façon brutale en poussant le cours sur de nouveaux plus hauts. Je considère ces figures comme les plus révélatrices des deux

éléments de psychologie humaine qui dirigent le marché et également ses intervenants. Schématiquement, on peut concevoir que ce soit la « cupidité » qui fait monter les cours très haut, par le comportement moutonnier du « grand public », qui achète à la hausse, et celui des professionnels, qui empêchent les cours de trop chuter en achetant sur faiblesse, attirés par des prix attractifs. De l’autre côté, la « peur » pousse le « grand public » à liquider les positions dès qu’un nouveau plus bas est créé (exécution des stops de protection en général placés sous le plus bas précédent), alors

que les professionnels de peur de perdre leurs bénéfices liquident leurs positions sur des hauts niveaux de cours, ce qui empêche la poursuite de la hausse. L’analyse peut être plus fine en soulignant que la peur peut également faire monter les cours, lorsqu’il s’agit de racheter les positions de vente à découvert, ce qui génère souvent des rallyes assez explosifs. Dans le cadre des élargissements symétriques de creux, même si cela peut paraître curieux, la sortie se fait le plus souvent par le haut. L’explication que l’on peut en donner est que, si la peur et la panique font légitimement baisser les cours, ceux qui achètent sur des niveaux de plus en plus hauts ont sans doute de bonnes raisons pour le faire. Mais c’est surtout cette impossibilité, suite à la création d’un nouveau plus bas, à poursuivre la tendance baissière préexistante, avec par ailleurs la faculté de créer de nouveaux plus hauts, qui montre que la tendance baissière préalable s’épuise et qu’un retournement est possible à brève échéance. En effet, chaque nouveau rallye

débute de plus en plus bas mais, paradoxalement, monte de plus en plus haut. Ainsi, chaque élan haussier est plus ample que le précédent. L’entrée des investisseurs avertis sur prix bas, le rachat des ventes à découvert puis le comportement suiveur et secondaire du « grand public » permettront sur ce bas niveau de marché, la cassure de résistance et le retournement haussier. Cette évolution haussière n’est donc pas si étonnante que cela.

Nous voyons par conséquent, que les élargissements symétriques, de creux ou de sommet, d’une façon générale, ont une certaine tendance à sortir par le haut et non vers le bas, comme cela était classiquement admis jusque-là.

L’évolution des volumes est assez irrégulière et difficilement systématisable. Il est cependant assez fréquent de voir les volumes suivre les prix, c’est-à-dire augmenter lorsque les prix montent et diminuer lorsqu’ils baissent.

L’élargissement ascendant à angle droit

Le comportement baissier de la figure nous incite à exploiter les cassures de support. Compte tenu de la fréquence du pullback à plus de 70 %, on peut attendre celui-ci pour se placer à moindre risque, en vente à découvert. Le stop de protection sera positionné au-dessus du support en regard de la cassure. Cela dit, le gain escompté étant faible, il ne faudra pas trop tarder à prendre ses bénéfices.

Le comportement baissier de cette figure peut paraître surprenant. En effet, le support horizontal imperturbable évoque une accumulation de titres par une main forte. De 

même, les nouveaux plus hauts créés à chaque rotation, nous incitent à considérer la puissance des acheteurs. Mais rappelons l’explication que j’avais proposée pour les élargissements symétriques : c’est sans doute la capacité à invalider les nouveaux plus bas qui concourait à la sortie haussière. Ici, il n’y pas formation de nouveaux plus bas, puisque le support est horizontal. En fait la figure montre que le titre est incapable de maintenir et de pérenniser les nouveaux plus hauts, malgré un bon soutien. Ainsi, cette incapacité à faire repartir durablement la tendance, est un aveu du manque de solidité des mouvements haussiers successifs. D’ailleurs, cette figure pourrait être considérée comme une forme particulière de tops multiples, avec des sommets successifs ascendants et une ligne du cou horizontal. Il est probable que l’accumulation de titres sur le support horizontal salvateur, est le fait de quelques institutionnels qui, une fois servis, ne maintiendront plus ce barrage à la baisse.

Une autre façon de voir les choses, est de considérer le mouvement mécanique et la « gravité ». Le titre « tombe » d’un niveau de plus en plus haut et aura raison du support, par l’énergie cinétique baissière qu’il véhicule. Dans les élargissements symétriques, cette baisse est amortie par un support baissier, qui plie sans casser en quelque sorte et relance le titre vers le haut. C’est sans doute cet aspect inerte du support qui rend cette figure baissière, il témoigne d’un barrage à la baisse mais ne stigmatise pas l’éventuel engouement haussier des acheteurs, ni la participation du grand public sur ce niveau. En effet, contrairement aux élargissements symétriques, nous ne savons pas ce que feront les haussiers, si d’aventure un nouveau plus bas était formé.

L’évolution des volumes est assez irrégulière et difficilement systématisable. Il est cependant assez fréquent de voir les volumes suivre les prix, augmentant lorsque les prix montent et diminuant lorsqu’ils baissent. Les volumes sont maximaux, comme souvent, le lendemain de la cassure baissière.

L’élargissement descendant à angle droit

Le comportement haussier de la figure incite l’intervenant classique à exploiter les cassures de résistance. On pourra se servir d’un ordre à seuil ou à plage de déclenchement au-dessus de la résistance horizontale. Le stop sera placé en dessous de celle-ci. Les pullbacks sont rares, n’intéressant que moins d’une configuration sur quatre. Il ne semble donc pas judicieux d’attendre ceux-ci pour se positionner.

Le comportement haussier de cette figure peut paraître surprenant. En effet, le support descendant montre l’augmentation de la pression vendeuse et la faiblesse des acheteurs se laissant repousser de plus en plus bas. En fait, je donnerai la même explication que pour les élargissements symétriques. Le déterminisme haussier de la 

 

figure vient sans doute de cette capacité qu’ont les haussiers, à invalider à chaque fois de nouveaux plus bas et de retourner ce qui paraît être l’amorce d’une tendance baissière. Cette résistance étonnante et cette capacité à rebondir de la sorte ne sont sans doute pas un hasard. La résistance horizontale constitue une droite de distribution, sans doute due à des institutionnels liquidant de grosses lignes. Elle devrait inquiéter et dissuader les plus téméraires ; cependant, elle n’empêche pas les rallyes qui sont de fait, de plus en plus amples. Une fois, toutes les ventes absorbées, les assauts répétés sur la résistance finiront par l’emporter. J’en profite ici pour suggérer un algorithme de mémorisation simple : aussi bien dans les triangles que dans les élargissements, la sortie de la figure s’opère le plus souvent du côté de la droite horizontale et non de l’oblique. Cette « règle » est seulement valable pour les configurations oscillantes. L’explication que j’ai déjà proposée, est qu’une ligne de support ou résistance horizontale est

inerte et rigide, se prêtant mieux à une cassure brutale, alors qu’une oblique traduit une véritable dynamique, tout en permettant d’amortir de façon élastique, les mouvements contrariens.

L’évolution des volumes est assez irrégulière et difficilement systématisable. Il est cependant assez fréquent de voir les volumes suivre les prix, donc augmenter lorsque les prix montent et diminuer lorsqu’ils baissent. Les volumes sont maximaux le jour même de la cassure, environ une fois et demie les volumes moyens et se normalisent aussitôt. Cette augmentation de volume, sur la cassure de résistance survient trois fois sur quatre aussi bien sur les vraies que sur les fausses cassures, ce qui n’est donc pas discriminant.

Biseau d’élargissement ascendant

Le comportement baissier de la figure nous incite à exploiter les cassures de support. Compte tenu de la relative rareté des pullbacks, la vente à découvert sera initiée classiquement dès la cassure du support baissier. Le stop de protection sera positionné juste au-dessus du support en regard de la cassure. Cela dit le gain escompté étant faible, il ne faudra pas tarder à prendre ses bénéfices.

L’aspect graphique de la figure s’apparente globalement à un canal haussier, mais 

dont la pente du support s’affaiblit au fur et à mesure. Le titre est capable de former de nouveaux plus hauts. Cependant, les achats se déclenchent comparativement plus bas qu’ils ne le devraient. Les oscillations sont donc de plus en plus amples dans une tendance globalement haussière. Cette incapacité à maintenir la pente du support et donc le parallélisme avec la résistance haussière, malgré l’obtention de nouveaux plus hauts, montre la fragilité de cette tendance haussière. En effet, chaque phase de baisse initiée à partir d’un nouveau plus haut est plus ample que la précédente. Cela n’est pas tout à fait sain pour une tendance haussière qui semble s’essouffler et perdre de son dynamisme. La cassure baissière n’est donc pas une surprise.

L’évolution des volumes est assez irrégulière mais dans près de 60 % des cas, ceux-ci augmentent à l’intérieur de la figure, pouvant faire penser à une phase particulière de distribution. Il est cependant assez fréquent de voir les volumes suivre les prix, augmenter lorsque les prix montent et diminuer lorsqu’ils baissent. Les volumes sont maximaux le jour même de la cassure baissière. Ils augmentent en moyenne de 65 % par rapport au jour précédent. Ils restent assez élevés dans la semaine qui suit la cassure.

Biseau d’élargissement descendant

Le comportement haussier de la figure nous incite à exploiter les cassures de résistance. Compte tenu de la fréquence des throwbacks (40 %), on pourra éventuellement attendre le retour sur la résistance pour se placer à l’achat. Le stop de protection sera positionné juste au-dessous de la résistance en regard de la cassure.

L’aspect graphique de la figure s’apparente globalement à un canal baissier, mais dont la pente de la résistance baissière s’affaiblit au fur et à mesure. Le titre est capable de former de nouveaux plus bas. Cependant, les ventes se déclenchent comparativement plus haut qu’elles ne le devraient. Les oscillations sont donc de plus en plus amples, dans un mouvement globalement baissier. Cette incapacité à maintenir la pente de la 

résistance et donc le parallélisme avec le support, malgré l’obtention de nouveaux plus bas, montre l’émoussement de la pression vendeuse. En effet, chaque phase de hausse initiée à partir d’un nouveau plus bas, est plus ample que la précédente. On retrouve ainsi un peu le même comportement que celui observé dans les élargissements descendants à angle droit. Ceci témoigne de la capacité du titre à rebondir, à l’issue d’une tendance préalable, le plus souvent haussière.

L’évolution des volumes est assez irrégulière. Cependant, dans près de 64 % des cas ceux-ci augmentent durant la figure. Les volumes sont maximaux le lendemain de la cassure haussière augmentant en moyenne de 52 % par rapport au jour précédent la cassure. Ils redeviennent normaux très rapidement.

Les figures de continuation à court terme

Il s’agit de configurations de continuation à court terme consistant en une période de trading range entre deux lignes de tendance, soit parallèles pour le  flag, soit convergentes pour les pennants. J’ai gardé la dénomination anglo-saxonne pour éviter la confusion avec les rectangles ou les triangles qui sont les équivalents morphologiques, mais de durée plus prolongée, et nerépondant pas aux mêmes règles de calcul d’objectif. En effet, un flag (drapeau en français) n’est autre qu’un

petit rectangle de consolidation, un pennant est un triangle symétrique de brève durée (fanion en français). Cependant, les Anglo-saxons incluent également dans les pennants les biseaux de brève durée, mais sans les différencier nommément. En effet, le terme de biseau (wedge) semble réservé aux configurations plus prolongées. En réalité, l’appellation « pennant » comprend de fait une subdivision morphologique, en fanion et en biseau, sans que cela n’influence cependant le comportement ultérieur des figures. Ici, dans les exemples graphiques et dans le cadre de ces figures de continuation à court terme, nous parlerons de drapeau (flag), de fanion (pennant) et de biseau de consolidation (pennant). Pour les différencier rappelons que la pointe d’un biseau est orientée verticalement soit vers le haut, soit vers le bas, alors que pour le fanion celle-ci est alignée sur l’horizontale.

Comme toutes les figures du même type, les droites de support et résistance doivent être touchées au moins à deux reprises. La sortie de la figure est définie par la cassure de l’une de ces deux droites. Cela dit en pratique, compte tenu du caractère très court terme et parfois assez volatile, on s’accorde une certaine souplesse. On s’en tiendra plus à une reconnaissance psychologique que morphologique. Deux autres éléments sont importants pour la bonne reconnaissance de ces figures. L’élément majeur est qu’il s’agit de formations brèves, ne devant pas en théorie dépasser une durée de trois semaines sur des graphiques quotidiens. En fait, la durée des formations est comprise entre 3 jours et 3 semaines, avec une moyenne de 10 à 11 jours. Le deuxième point est que ces figures doivent survenir lors d’une tendance assez forte, soit pour être plus précis une évolution du cours de l’ordre de 15 à 20 % pour un graphique ayant une échelle de temps quotidienne. Cette tendance assez forte, préalable à la survenue de la figure, peut être haussière ou baissière. Ces structures de continuation sont donc ambivalentes aussi bien haussières que baissières. Classiquement, ces structures de continuation surviennent à mi-chemin de la tendance, marquant une simple pause. On doit donc s’attendre à une évolution ultérieure d’amplitude à peu près équivalente à l’évolution initiale.

Un des constats morphologiques fréquents est que flag et pennant sont souvent orientés dans le sens inverse de la tendance qu’il consolide. Ainsi dans une tendance haussière, un flag (drapeau) sera souvent orienté vers le bas, de même pour un wedge, qui sera donc un failing wedge de consolidation haussière. Dans une tendance baissière, le flag s’inscrira en hausse de même que le biseau sera ascendant. Cela ne doit pas

déconcerter et faire craindre un retournement de tendance, c’est une donnée tout à fait classique mais souffrant bien sûr d’exceptions. Pour les wedges, cette caractéristique les distingue de leurs homologues plus prolongés qui s’inscrivent dans le cadre d’un essoufflement sur extrême et qui sont alors orientés dans le même sens que la tendance initiale. Ainsi, un biseau d’essoufflement haussier est orienté vers le haut, lors d’une tendance haussière, mais sort aussi vers le bas.

Quelques particularités

Il s’agit globalement de figures de continuation dans 90 % des cas, mais le taux d’échec paraît sensiblement plus important pour les pennants en tendance baissière. En effet, alors que pour un flag, la continuation de tendance sera effective dans 87 % des cas, seulement 75 % des pennants donneront une évolution conforme. Sur les échecs de pennant constatés, les 2/3 proviennent de sorties haussières atypiques survenant sur une

tendance préalable baissière. Les pullbacks sont plutôt rares, survenant respectivement pour les sorties haussières et baissières dans 10 % et 20 % des cas après un flag, et 16 % et 17 % après un pennant.

 

L’utilisation de ces figures est simple. Il s’agit de fortes figures de continuation de tendances

fortes. Il faut donc jouer dans le sens de la tendance initiale, en attendant la sortie haussière ou

baissière de la structure. Le stop doit être placé soit sous le support du flag en cas de hausse, soit

au-dessus de la résistance en cas d’évolution baissière. Le risque paraît majorer (par rapport à un 

triangle classique), mais le potentiel de gain étant plus conséquent, le rapport bénéfice/risque reste

tout à fait convenable. L’objectif peut être estimé aussi bien en amplitude qu’en délai. Mis à part

le cas particulier des drapeaux hauts et serrés, la prise de bénéfice ne devrait pas être trop tardive.

La psychologie de ces figures est simple et correspond à une phase de consolidation d’une forte

tendance préalable. Les forces haussières et baissières sont en équilibre relatif avec un léger avantage

de la force préalablement la plus faible, expliquant la direction de la figure opposée en général au sens

de la tendance initiale. Pendant cette période, les volumes de transactions sont à la baisse, certains

intervenants prennent leurs bénéfices, d’autres tentent de jouer le retournement de la tendance et enfin

de nouveaux intervenants profitent de cette relative quiétude pour prendre position dans le sens du

mouvement initial. À la fin de cet intermède, la tendance initiale devrait reprendre fortement.

Compte tenu de la psychologie de ces figures, qui représentent une consolidation, une baisse des

volumes est attendue. Celle-ci est effective dans 78 % des cas pour les flags et 90 % pour les

pennants. Cela dit, cette constatation ne représente pas un critère de validation ou d’exclusion de

la figure. Ainsi, T. Bulkowski constate que seulement 9 % des flags invalidés comportaient une

hausse des volumes, sur une série de 144 configurations.

Les diamants

Les diamantssont des figures formées par l’accolement, au niveau de la base, d’un élargissement symétrique, puis d’un triangle symétrique, donnant globalement une

formation en losange. Il existe de fait quatre lignes de tendance : deux supports,

d’abord baissier puis haussier et deux résistances, d’abord haussières puis baissières. Il faudrait en théorie que chaque ligne de tendance soit touchée au moins deux fois, soit au moins 8 points d’impact en tout. Cependant, en pratique les figures parfaites sont vraiment rares. Il s’agit classiquement d’une figure de retournement observée trois fois plus fréquemment sur les sommets que sur les creux. Le renversement de tendance est effectif dans 80 % des cas en moyenne. Ce sont des configurations relativement brèves avec une durée moyenne de 1,5 mois.

L’utilisation de ces figures est simple. Il s’agit de fortes figures de retournement. En cas de diamant sur sommet, qui est le cas de figure le plus fréquent, on prendra une position vendeuse à découvert après cassure du support du triangle, en positionnant le stop au-dessus de la résistance,

juste en regard du dernier point haut. Compte tenu de la fréquence du pullback sur la cassure de support (59 %), il est aussi possible d’attendre celui-ci pour se placer. Pour les diamants sur bottom, plus rarement observés, on attendra la cassure de la résistance du triangle pour déclencher un achat, le stop devant être placé sous le support, en regard du dernier point bas.

La psychologie de ces figures est marquée par la double indécision que représente l’élargissement symétrique, puis le triangle. En effet, l’élargissement met en relief l’augmentation de volatilité qui n’arrive pas à pérenniser le trend initial. Puis le marché se résout à plus de sagesse, pendant le triangle, dans lequel on voit s’amenuiser la force du mouvement initial. Cette succession d’euphorie puis de baisse de volatilité, matérialisée par des oscillations d’amplitude croissante puis décroissante, apparaît propice à un retournement de tendance, si la figure est située sur un extrême de marché.

Sans surprise, les volumes sont habituellement en baisse lors de la figure. Ils augmentent au moment de la cassure et restent élevés dans la première semaine qui suit.

La tasse avec anse (cup with handle)

L’exploitation de la figure est simple. Classiquement, il est conseillé d’attendre la cassure de la ligne du cou pour se placer à l’achat. En cas de sortie validée, et ce d’autant que l’on se trouve dans le tiers supérieur du range annuel, la probabilité de poursuite haussière est de 90 %. Il paraît

même plus judicieux, compte tenu de l’importance du taux de pullback, d’attendre celui-ci pour se positionner à l’achat. Le stop de protection sera positionné sous la ligne du cou. Se positionner sur la phase ascendante de l’anse pourrait  paraître judicieux, mais il faut se rappeler que seulement

trois figures sur quatre casseront réellement la ligne du cou ultérieurement. Dans ce cas, le stop sera impérativement positionné sous le plus bas formé par l’anse.

L’aspect graphique de la figure s’apparente globalement à un double bottom arrondi de forme

particulière, car très asymétrique en amplitude et en durée. L’anse est un rounding bottom, ce qui

montre le tarissement de la pression vendeuse et surtout le changement très progressif de la

psychologie qui devient lentement acheteuse. Ainsi, il n’est pas étonnant qu’un mouvement aussi

long et aussi progressif puisse générer des hausses très importantes, parfois de plus de 400 % ou

500 %. Il est en fait représentatif d’un profond et durable changement de comportement des investisseurs. Sur le fond de la tasse, il n’est pas rare d’observer des tentatives de nouvelles poussées baissières, mais celles-ci sont avortées. Ceci dissuadera les baissiers d’initier de nouvelles tentatives. D’autre part, cela laisse à penser qu’il existe une nouvelle catégorie d’investisseurs motivés qui ont confiance en la valeur et qui participent à la solidité du fond de la tasse. Cette base « arrondie », mûrement réfléchie et progressive, apparaît être un très bon garant de la hausse ultérieure et du profond changement d’attitude des investisseurs. Il s’agit en fait d’une authentique phase d’accumulation. Ensuite, l’anse est là pour sonner le rappel des derniers retardataires. On peut l’interpréter comme une prise de bénéfices, après une hausse depuis le fond de la tasse, qui peut être très importante, parfois supérieur à 50 %. On peut également y voir le réveil des baissiers qui se manifestent sur le niveau de résistance potentielle que représente le sommet du versant gauche de la tasse. L’important ici est de comprendre que l’anse vient en validation de la tasse, ce

qui dévoile l’incapacité des baissiers à reprendre la main avec de l’autre côté des haussiers, n’autorisant qu’un faible repli. Ce dernier, comme nous l’avons vu, est de l’ordre de 10 % à 15 %. L’arrondi de l’anse me semble transmettre un sentiment de « force tranquille », presque de calme

avant l’éruption finale. Il montre qu’à aucun moment les haussiers ne se sont sentis menacés, affaiblis ou pris d’un doute. Ils reprennent donc calmement la main semblant dire aux baissiers : « nous sommes beaucoup plus forts que vous ne le pensez, nous n’avons pas besoin de réagir

violemment à vos attaques, mais maintenant nous reprenons la main calmement mais avec détermination ». Il s’agit bien sûr d’une interprétation toute personnelle.

L’évolution des volumes est classique en ce qui concerne la sortie haussière où est observée une augmentation, en moyenne de l’ordre de 80 %, par rapport au jour précédent. Ces volumes restent élevés dans la semaine qui suit. Mais, c’est l’évolution de ces volumes sur l’anse qui est intéressante. En effet, sur le versant descendant de l’anse, on observe classiquement un tarissement net des volumes évoluant en phase avec la baisse des cours. Ceci montre qu’il ne s’agit que d’un mouvement de consolidation, avec peu de titres disponibles à la vente. Comme nous l’avons déjà mentionné, cette baisse des volumes sur le deuxième creux est assez classique dans les doubles bottoms, la tasse avec anse étant, à mon sens, une variante très particulière de double creux de continuation haussière.

En conclusion

Parmi les outils d’analyse connus, le chartisme s’avère par expérience le plus fiable car générant sans aucun doute le moins de faux signaux. Il correspond, en quelque sorte à l’anatomie de la courbe des prix, et exploite les données brutes des cotations boursières. Ce mode d’analyse doit être abordé et maîtrisé en priorité.

L’utilisation combinée de l’analyse moderne, des chandeliers japonais, et de l’elliotisme, permettra d’améliorer encore la pertinence et la fiabilité des analyses

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